Aurélia (Gérard de Nerval) - incipit

Publié le par Dionys


"Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres : - le monde des Esprits s’ouvre pour nous."

Publié dans ARTS ET LITTERATURE

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R
Bravo !
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L
Nostalgie pour moi, svp!Et dire qu'à l'époque de la FAC, lorsqu'il a fallu étudier cette Aurélia, sous toutes ses coutures, dire que ça me gavait...l'esprit, de mots qui ne me parlaient pas...et maintenant, comme j'aimerais écrire "comme" Nerval pour ma douce... 
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